Parmi les procédures de saisie offertes aux créanciers se trouve la procédure de saisie immobilière. En matière de procédure civile d’exécution, elle figure parmi les plus redoutables et redoutées. La saisie immobilière fait alors partie des procédures de saisie d’un bien. La vente du bien immobilier qui a été saisi peut être réalisée de deux manières. Il peut s’agir soit d’une vente forcée par adjudication, soit d’une vente amiable. Focus sur les deux manières de vendre un bien immobilier qui a été saisi.
La saisie immobilière, de quoi s’agit-il ?
Se définissant comme une procédure d’exécution, la saisie immobilière permet de saisir un bien immobilier. Le créancier pourra alors se faire payer à hauteur du montant de sa créance. Cela passe par la vente du bien immobilier qui a été saisi. Cependant, la procédure de saisie devra respecter un certain nombre de procédures qui sont très strictes. Tous les créanciers peuvent recourir à une saisie immobilière s’ils sont en possession d’un titre exécutoire. Cependant, la créance constaté dans le titre exécutoire devra être liquide et exigible. L’huissier remettra au débiteur un commandement de paiement dans le cadre de la procédure. Seul un huissier de justice pourra transmettre le commandement de payer au débiteur car c’est un acte juridique. Par la voir d’une signification, l’huissier transmettra ainsi l’acte au débiteur. Ce dernier n’aura plus le droit de vendre son bien immobilier. Dans cette situation, une exception existe par contre. Le débiteur pourra en effet vendre son bien immobilier seulement dans le cadre de cette procédure. En outre, il n’aura plus le droit de donner son bien immobilier ou de percevoir les loyers. Si le commandement de payer n’ordonne pas l’expulsion du débiteur, il pourra continuer à vivre à l’intérieur du bien immobilier. En ce qui concerne le commandement aux fins de saisie-vente, c’est un acte juridique que l’huissier transmettra au débiteur. Un commandement de payer est lui sera alors remis par l’huissier. Pour régler sa dette, le débiteur disposera de 8 jours. Lorsque ce délai sera expiré, l’huissier pourra saisir le bien immobilier. Par contre, si le débiteur trouve une solution à temps, il peut éviter la vente du bien immobilier. Pour d’autres informations supplémentaires concernant la vente à l'amiable d'immeuble saisi, suivez ce lien.
La vente amiable
La vente amiable immeuble saisi intervient sur demande du débiteur. Il demandera au juge s’il est possible de réaliser une vente amiable du bien immobilier concerné. Si le juge valide sa demande en donnant son accord, la vente amiable du bien immobilier pourra être possible. À la suite de la vente, la somme payée n’ira pas au débiteur. Elle sera conservée et sera ensuite répartie entre les créanciers. Cependant, si le montant de la dette est inférieur à cette somme d’argent, la différence sera remise au débiteur. À l’inverse, si le montant de la dette est supérieur au prix d’achat du bien immobilier, le débiteur restera redevable de la différence.
La vente forcée
La vente forcée d’un bien immobilier est la vente par adjudication. Une procédure très stricte encadre cette vente forcée. Le bien immobilier sera ainsi vendu après une audience d’adjudication. Le juge rendra ensuite un jugement d’adjudication. Si aucun recours ne se présentera contre le jugement d’adjudication, la somme récoltée sera répartie entre les différents créanciers. Le juge mettra fin à la procédure concernant la saisie immobilière après le remboursement. En outre, l’adjudicataire du bien immobilier, c’est-à-dire le nouveau propriétaire a le droit de demander l’expulsion du débiteur occupant les lieux. Si le cahier contenant les conditions des ventes a prévu que le débiteur continuera à occuper le bien immobilier saisi, il ne sera pas possible de l’expulser.